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La peinture et l'engagement politique

  • Photo du rédacteur: Teycir Arjoun
    Teycir Arjoun
  • 12 juin 2020
  • 3 min de lecture

La peinture en Tunisie appartient aux genres artistiques qui ont certes joué un rôle très important dans l'engagement contre les malheurs de la société et soutenir toutes les libertés . Être un artiste engagé, c’est dire les choses et critiquer par le médium de l'art , des idées politiques et des injustices .

Parmi l'un de ces peintres les plus connus nous pouvons mentionner Mostari Chakroun, né en 1942 à Bizerte et décédé le 12 juillet 2004 à Rafraf. Ce peintre tunisien qui a très courageusement rejeté la politique anti-démocratique de Bourguiba alors que la répression s'acharnait impitoyablement sur la classe ouvrière tunisienne du 26 janvier 1978 et cherchait alors dans ses tableaux à briser les barreaux des prisons et demander que les cadres de l'UGTT soient libérés .



Il s'est attaché à promouvoir une transgression culturelle et une poétique plurielle . Mostari Chakroun a été le chantre, dans la fin des années 70, des luttes contre l'arbitraire et l'injustice de cette époque où ils étaient de très rares peintres tunisiens à oser exprimer publiquement leur solidarité avec les luttes sociales qui se sont développées dans le pays à l’époque .. "Sur les toiles, ce sont des gens qui pleurent, qui crient, qui disent non.. Et s’expriment dans l’affirmation de la négation. Des tas de peintres disaient non à ce régime dans la peinture.»" Explique l’historien de l’art Houcine Tlili.

La seule authenticité qu'il défendait était celle d'exprimer la vérité sociale et l'engagement pour soutenir toutes les libertés , surtout celle de la liberté d'expression et de création mais l'époque n'était pas propice à cela . "Cette peinture engagée mais sous-jacente a préparé la révolution. " Affirme encore Houcine Tlili


Mais l'engagement politique et social dans la peinture Tunisienne ne se limite pas à la lutte contre le régime de Bourguiba , au contraire , même pendant le régime de Ben Ali , il y a des peintres qui ont osé exprimer publiquement leur solidarité avec les luttes sociales qui se sont développées dans le pays comme Brahim Azzebi : l'un des innovateurs de la peinture Tunisienne qui est né en 1949, un artiste militant malgré le fait que la Tunisie de Ben Ali menaçait les artistes engagés et leur interdisait de pratiquer leur art librement . "Un régime de terreur intellectuelle et de terreur culturelle », explique Ezzedine Bach Chaouech .



Huile sur toile ou sur bois, acrylique ou technique mixte, sont autant de techniques pour rendre hommage au célèbre syndicaliste Farhat Hached, un corps martyrisé par la torture, à Bagdad représentée par un masque de guerre, à Gilgamesh et à la quête de l'immortalité, à Carthage.


Plusieurs autres oeuvres rappellent des mythes appartenant à la mémoire collective universelle et que Azzabi tente de célébrer à sa manière en apportant une touche esthétique assez expressive.

Et depuis la révolution du 14 janvier, l'artiste peintre Brahim Azzabi a fait de sa peinture , une nouvelle orientation dans sa démarche plastique qui laisse apparaître sa volonté d'exprimer, par le pinceau, sa vision personnelle de certains événements politiques dans lesquels il se sent impliqué. Intitulée « Esthétique et politique», sa nouvelle exposition, dont le vernissage à la galerie municipale de Sidi Bou Saïd, rend un hommage aux martyrs de la révolution . " J’aspire toujours à la liberté dans la recherche esthétique, j’essaie de me libérer en associant figuration et abstraction. Avant et après la Révolution, la force de la contestation a toujours marqué ma peinture ", affirme Brahim Azzebi.

Quant aux techniques utilisées, l’artiste a recours à tout matériau capable d’aboutir au résultat escompté. Il joint l’abstraction à l’abstrait, la peinture au collage d’objets, à côté de peintures à l’huile ou à l’acrylique. Il y ajoute parfois des clous ou des cailloux de manière à créer des reliefs .



L'histoire de la peinture tunisienne a dépendu de la politique depuis sa parution et les artistes peintres Tunisiens s'engagent de bonne volonté pour les causes dites «justes» telles que le renforcement du lien social, la lutte contre l’intolérance, le terrorisme , et le féminisme afin de résoudre ces problèmes et créer un esprit critiques chez les peuples .






Les sources :

 
 
 

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